« Il y a ce désir d’utiliser la technicité du bboying pour s’inventer un corps, un corps d’après un corps défait de sa verticalité redéfinissant la condition d’homme debout, d’homme assis, d’homme couché.
Un corps de bête un corps d’enfant un corps de pierre un corps de chose qui roule qui travaille à déplacer un caillou.
Comme toujours, pour toujours, puisqu’il déplace des pierres, il déplace son corps, bout par bout, segment par segment; et chaque étape de ce trajet découpé par ses articulations est une occasion nouvelle d’enquêter sur ses liens, sur sa condition sur ses rapports. … »

Issu du breakdance, Nicolas Fayol, dans la continuité de sa précédente création poursuit une recherche chorégraphique construite autour d’une contrainte forte : danser sans jamais se mettre debout.

Cette création prolonge une exploration entamée dans des milieux naturels où sons, gestes, postures émergent des contraintes physiques imposées par le terrain. Une attention particulière est portée aux acoustiques, aux matières, aux transformations qu’impose l’environnement au corps dansant.

UNE ÎLE NUE cherche à réancrer le geste dans son lien direct au vivant. Une recherche où le sol et le ciel deviennent des appuis, des moteurs de mouvement, des appuis de transformation.