« La colère comme légitime, être doux, douce, c’est important, essentiel, Oui. Empathique, à l’écoute. Toujours garder la conscience que c’est à toi que je parle et que tu n’es pas responsable de tout, certes. Mais, la colère être en colère, c’est légitime. Ma colère, Nos colères sont légitimes, Constructives, elles aussi. Être seulement doux, douce, ça ne suffit pas pour dire ce que l’on ressent, ce que l’on veut. Partager la crispation, transmettre la colère. Se le dire, que ça ne va pas. Ouvrir les vannes, pour une fois. Pour soi, certes, mais pas seulement. S’autoriser une parole publique énervée, violente. Permettre l’écoute collective de la colère. Lui donner du temps, de l’espace. Crédibiliser une colère individuelle et collective trop souvent éteinte, étouffée. Monter un peu le volume de ces voix intérieures-là, pour une fois. Et leur donner un possible constructif. Et la joie serrée, contractée, certes, Mais sans jamais se départir de la joie, La joie comme but et comme moyen, comme transport, comme protection, en colère, exulter. Se retrancher dans la joie parce qu’il n’y a pas d’autre tactique possible. Y creuser bien profond nos abris pour résister aux brutalités imposées. Et pouvoir y opposer nos violences à nous aussi. Oui. La colère et la joie ne sont ni opposés, ni contradictoires. On vit, on construit à partir d’elles, ensemble. »
MA JOIE COMME TRANCHÉE c’est la douceur de nos présences comme base, comme socle, comme point de départ.
C’est un pièce de théâtre pour 4 interprètes, 100 spectateurs ou spectatrices et de la fumée.
Beaucoup de fumée.
C’est protéger nos joies avec les dents s’il le faut.
C’est comment on n’abandonne pas.
On n’abandonnera pas.
Les spectacles de La Ktha se jouent dans des dispositifs placés dans la ville (dans des containers, derrière des camions en mouvement, sur des toits, dans des souterrains, des parkings, sur la pelouse de stades…) Elle développe une forme de théâtre dans laquelle les interprètes s’adressent aux spectateurs et spectatrices, en les regardant dans les yeux, directement, sans détour. Un théâtre intime et personnel, adressé, qui parle du monde contemporain immédiat, d’aujourd’hui, d’ici. Nous programmions TU ES LÀ en mars dernier et poursuivons notre dialogue cette équipe et leur prochaine aventure de création.
Nous ne communiquons pas beaucoup sur qui fait quoi, on est ce groupe là et on fait ce spectacle ensemble : Marie-Julie Chalu,
Flora Brunel, Marie Gosnet, Solenne Keravis, Laetitia Lafforgue, Yann Le Bras, Emma Le Breton, Olympe Maillart, Lear Packer, Yann
Alexandre Roul, Abdoulaye Seydi, nicolas Vercken
Coproduction : Ktha compagnie, Culture Commune – Scène nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais – Loos-en-Gohelle (62), Les Passerelles – Scène de Paris-Vallée de la Marne (77), Le Boulon – CNAREP – Vieux-Condé (59), Le Moulin Fondu – CNAREP – Garges-lès-Gonesse (95) , L’Atelline – Scène conventionnée d’intérêt national – art et création – Juvignac (34), La Lisière – lieu de création pour les arts de la rue – Bruyères-le-Châtel (98), L’Abattoir – CNAREP – Chalon-sur-Saône (71), Cergy Soit ! – Festival international des arts de la rue et du cirque – Cergy (95), Les ateliers Frappaz – CNAREP – Villeurbanne (69), Les Plateaux Sauvages – Établissement culturel de la ville de Paris – Paris 20ème (75), Art’R – Lieu de fabrique itinérant pour les arts de la rue – Paris (75), Les Zaccros –lieu de développement de arts de la rue – Nevers (58)
Avec le soutien de la Direction Générale de la Création Artistique, la Mairie de Paris. Nil Obstrat – Centre de Création à Saint-Ouenl’Aumône, Animakt – Saulx-les-Chartreux (91).
Ktha est conventionnée par la DRAC Île-de-France, la ville de Paris et par la Région Île-de-France au titre d’une Permanence Artistique et Culturelle Fabrique.
Crédit photo : Ktha CIE
en résidence